Climat et énergie au Québec
Comme ailleurs sur la planète, les changements climatiques et la gestion de l’énergie au Québec chapeautent la plupart des enjeux liés à l’environnement et la biodiversité. En effet, notre consommation de produits pétroliers et gaziers a un impact direct sur la crise climatique qui bouleverse à son tour les écosystèmes. Le Québec a la chance de disposer d’une importante ressource en hydro-électricité qui génère peu d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et du vaste réseau d’Hydro-Québec pour en faire la distribution. Malgré cet atout, nous peinons à atteindre nos cibles des GES et à faire notre part pour respecter l’Accord de Paris et éviter un réchauffement planétaire de plus de 2 degrés, tel que le recommande le GIEC.
En dépit des alarmes que sonnent régulièrement les scientifiques à travers le monde, le Québec – et le Canada – n’en font pas assez pour diminuer sa consommation d’énergies fossiles. À cela, s’ajoute l’imposture du gaz fossile que l’on tente de développer et faire passer pour une énergie de transition. Pendant ce temps, les impacts des changements climatiques s’accentuent au point où le climat n’est plus qu’une affaire de gestion de l’énergie au Québec, mais également d’adaptation.
Avec ses projets, Nature Québec veut apporter des solutions à trois grands volets touchant le climat et l’énergie au Québec : les politiques publiques, la promotion d’énergies renouvelables locales et les solutions d’adaptation aux changements climatiques basées sur la nature. Ensemble, ces chantiers entendent contribuer à une véritable transition énergétique empreinte de justice sociale.
Veille des stratégies énergétique et climatique
Si nous avons atteint nos cibles du protocole de Kyoto, les plus récents bilans de l’énergie au Québec indiquent que nous stagnons depuis et que nous risquons fort probablement de rater notre cible pour 2020 (-20 % par rapport aux émissions de 1990). Le gouvernement du Québec a beau s’être doté d’un nouvel objectif pour 2030 (-37,5 % par rapport à 1990), celui-ci est inférieur aux recommandations du GIEC qui préconise plutôt une réduction de 50 %. Le chemin à parcourir est donc immense.
Le principal problème n’est pas tant l’énergie au Québec – nous disposons d’hydroélectricité- mais les habitudes et le manque de volonté politique. Le secteur du transport représente à lui seul 45% de nos émissions totales et sa croissance est soutenue. Or, le gouvernement québécois tarde à pénaliser l’achat de gros véhicules et à investir dans le transport collectif. Il demeure en outre perméable aux pressions pour l’extension des réseaux de gaz, la construction d’usines de GNL et l’exploration gazière et pétrolière.
C’est pourquoi Nature Québec travaille fort pour stopper les projets qui constituent un mauvais choix énergétique et qui risquent de nous enfoncer dans la crise climatique (Énergie Est, pétrole et gaz à Anticosti, forages sur le territoire, GNL Québec). Notre équipe effectue également une veille des politiques gouvernementales, participe aux consultations publiques et publie des mémoires concernant les stratégies en matière de climat et d’énergie au Québec et au Canada. C’est le cas notamment avec le mémoire que nous avons déposé sur le projet de loi 44 sur la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et du projet de loi C-12 sur la carboneutralité du Canada que nous surveillons activement.
Promotion d’énergies renouvelables locales
Certains secteurs comme le chauffage de grands bâtiments, le chauffage de serres, le séchage des grains, de même que certains procédés industriels gagneraient à diminuer leur consommation d’énergies fossiles et ainsi améliorer le bilan de l’énergie au Québec. Correctement utilisée, sur des circuits courts, la biomasse forestière résiduelle peut remplacer les produits pétroliers et le gaz dans des secteurs où le passage à l’électricité n’est pas optimal. La biomasse peut aussi contribuer à la résilience et la vitalité des communautés en diminuant leur dépendance aux hydrocarbures importés et en valorisant les sous-produits de l’industrie forestière souvent présente en région.
Avec son projet « Biomasse forestière », Nature Québec travaille depuis quelques années en partenariat avec des acteurs des milieux municipaux, des affaires, de la foresterie et de la recherche afin d’encourager l’essor de cette filière. Nous offrons notamment des analyses gratuites du potentiel de conversion pour un éventail de secteurs.
Dans le cadre de ce projet, Nature Québec a également produit des documents sur l’implantation de cette filière énergétique en Chaudière-Appalaches et au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
S’attaquer à la crise climatique avec l’aide des écosystèmes
S’attaquer aux changements climatiques, ce n’est pas seulement s’attaquer à la provenance et à la consommation d’énergie au Québec. C’est aussi trouver des solutions pour nous aider à nous adapter et capter un maximum de GES. C’est pourquoi Nature Québec a lancé le chantier En Mode Solutions Nature qui vise à faire connaître le potentiel des écosystèmes québécois dans la séquestration du carbone et l’atténuation des événements météo extrêmes. Qu’il s’agisse de protéger une forêt puit de carbone ou de renaturaliser des berges pour prévenir les inondations, les solutions les plus simples
sont dans la nature!
L’expertise de Nature Québec
Afin de mener ses projets touchant au climat et à l’énergie au Québec, Nature Québec compte en son sein des profils en développement durable et en ingénierie énergétique, de même que des campaigners seniors. Nous sommes également membres du Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ) et du Front Commun pour la Transition énergétique.
Énergie et climat
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Les changements climatiques sont le plus grand défi de notre siècle. Nature Québec veut accélérer la transition énergétique par des propositions concrètes et locales.