Notre énergie à la bonne place

12 juin 2025

Notre énergie à la bonne place

Les chiffres le disent : nous n’avons pas besoin de plus d’énergies fossiles ni de projets de pipelines au Québec et au Canada.

Depuis janvier 2025, les politiques et les médias n’ont pas cessé de parler d’énergies fossiles. « Superpuissance énergétique », « pipelines en réponse aux tarifs », « retour des oléoducs zombies », nous avons vu passer toutes sortes de déclarations, parfois contradictoires et souvent rétrogrades. Pourtant, rappelons qu’il n’y a aucun projet tangible en cours ni aucune retombée positive confirmée à l’heure actuelle. Contrairement à ce que certain-e-s voudraient nous faire croire, nous n’avons pas besoin de plus d’énergies fossiles au Québec ni au Canada

Et nous n’avons rien à gagner avec de nouveaux projets d’oléoducs. Remplir les poches d’entreprises qui font que le prix du panier d’épicerie augmente, qui polluent l’air qu’on respire et qui mettent en danger nos maisons face aux feux et aux inondations avec l’argent de nos impôts, ça ne sera jamais dans notre intérêt !

Rappelons aux gouvernements qu’il est temps de mettre notre énergie à la bonne place : vers la sobriété et le développement de projets réellement prometteurs pour l’avenir.

Et nous pouvons continuer à augmenter ce pourcentage, car beaucoup des usages fossiles actuels peuvent être électrifiés. Le Québec est un leader reconnu internationalement pour ses démarches de transition hors des énergies fossiles. Tirons le Canada vers le haut!

Ça ne laisse que 5 ans avant le déclin de la demande. Le Canada a donc tout intérêt à mettre son énergie au service de la transition vers les énergies renouvelables plutôt que de perdre du temps et de l’argent dans des projets fossiles qui ne promettent aucune retombée positive à long terme.

C’est l’une des plus grosses pétitions environnementales de l’histoire du Québec. Les pipelines n’ont pas d’acceptabilité sociale au Québec. La solution à la crise tarifaire ne sera jamais de ressusciter des projets d’oléoducs et de gazoducs dans un monde en pleine crise climatique. Les Québécois-e-s le savent bien.

Par contre, les retombées économiques pour le Québec seraient minimes. Le nombre d’emplois restants après la construction des infrastructures est estimé entre 33 et 250.

Écrivez au nouveau Premier ministre du Canada

Si le gouvernement veut réellement assurer la résilience des communautés et de l’économie du pays, il doit être cohérent avec la science. Or, les scientifiques et les économistes nous répètent qu’il faut opérer au plus vite une transition en dehors des énergies fossiles.

Si comme nous, vous souhaitez que le gouvernement redouble d’efforts pour protéger le climat, sortir de notre dépendance à des ressources limitées et appuyer une vision d’un monde plus sobre, c’est le temps de vous impliquer. Faites entendre la voix du Québec et écrivez au Premier ministre fédéral pour lui demander de mettre notre énergie à la bonne place. Par la même occasion, nous avons ajouté en CC la Ministre de l’Environnement et du Changement climatique, le Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et le lieutenant du Québec.

Pourquoi nous aider ?

1

Nous n’avons pas besoin de plus d’énergies fossiles au Québec et au Canada.

À l’heure actuelle, la moitié de l’énergie consommée au Québec provient d’énergies renouvelables locales. L’autre moitié provient de combustibles fossiles majoritairement importés de l’Ouest canadien, dont la grande majorité pourrait être remplacée par de l’électrification. Pour rappel, l’industrie fossile représente 31 % des émissions de GES du pays en 2023. Alors que nous sommes en pleine crise climatique, l’urgence n’est pas d’augmenter la production ou le transport d’énergies fossiles, mais plutôt de bâtir une résilience et un avenir durable. Au lieu de mettre à risque notre santé et celle de l’environnement avec des projets polluants et destructeurs, nous devrions transitionner hors des énergies fossiles en misant sur l’électrification et les énergies renouvelables locales que l’on contrôle. Nous devrions aussi et surtout miser sur la sobriété et la diminution collective de notre consommation énergétique pour limiter le plus possible les impacts sur le territoire et la biodiversité.

2

Nous n’avons rien à gagner avec de nouveaux projets de pipelines.

Les projets de pipelines sont non seulement destructeurs de la biodiversité et du climat, mais ils ne sont pas non plus intéressants économiquement pour nos régions. Un projet zombie tel qu’Énergie Est coûterait environ 22 milliards de dollars seulement pour construire la portion du tuyau au Québec et devrait très majoritairement être financé par l’État pour être rentable. Même si on intègre les taxes foncières et les emplois, ces projets d’oléoducs ne présenteraient que de très faibles, voire aucune retombée économique positive pour le Québec. Nous serions perdant-e-s sur toute la ligne. Santé, environnement, climat, économie : ces projets n’ont rien de bon. Pollution de l’eau et de l’air par des substances toxiques, destruction d’habitats naturels, de milieux humides et de forêts, impacts sur la santé, la faune et la flore… Ne risquons pas de perdre les merveilles du Québec pour des infrastructures fossiles qui seront néfastes dès aujourd’hui et désuètes dans moins de 25 ans.

3

C’est le bon moment pour agir.

Un début de mandat est un excellent moment pour transmettre nos demandes au gouvernement fédéral. Au moment où le nouveau gouvernement cherche à mettre en place ses premières actions, nous nous attendons à des remises en question sur des politiques climatiques importantes. Puisqu’elles ont été ciblées par différents partis politiques comme responsables de l’inflation, beaucoup de politiques ou de règlements qui sont des acquis importants pourraient être réétudiés ou même abandonnés. D’autres, attendus depuis longtemps (comme le plafonnement des émissions du secteur fossile), pourraient ne jamais voir le jour. Ne perdons pas de temps et rappelons au gouvernement qu’il doit mettre notre énergie à la bonne place !

Des questions ?

Quels sont les impacts des énergies fossiles sur l’environnement, le climat et la biodiversité ? Les pétrolières et gazières peuvent-elles être carboneutres ? Augmenter la production de pétrole et de gaz et construire de nouveaux oléoducs sont-elles des réponses face à la guerre tarifaire avec les États-Unis ? On a toutes ces réponses pour vous dans notre foire aux questions fréquentes. Si votre question persiste, écrivez-nous à info@naturequebec.org 

Agissez avec nous

Propulsez cette campagne en mettant votre temps à la bonne place et en agissant avec nous !

Vous avez 1 minute ?

Envoyez un courriel prérédigé au Premier ministre du Canada pour lui demander de mettre notre énergie à la bonne place !

Vous avez 5 minutes ?

Faites un don à Nature Québec pour que l’on continue nos actions. Cette campagne nous demande de réagir aux actualités et de mettre en place plusieurs actions de communication (production vidéo, achat d’espaces publicitaires, conférence). Nous devons aussi rencontrer des élu-e-s et les convaincre de mettre notre énergie à la bonne place. Un don de 20 $ s’accompagne d’un reçu fiscal et vous donne le statut de membre pour un an.

En actions

Sources

Environnement et Changement climatique Canada (2025) Rapport d’inventaire national 1990-2023 : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada.

Régie de l’énergie du Canada (2025), Profils énergétiques des provinces et territoires — Canada

Whitmore, J., Pineau, P.-O., 2025. État de l’énergie au Québec 2025, Chaire de gestion du secteur de l’énergie — HEC Montréal, rapport préparé pour le gouvernement du Québec.

International Energy Agency, World Energy Outlook 2023

IMF Working Paper, Fiscal Affairs Department, Global Fossil Fuel Subsidies Remain Large: An Update Based on Country-Level Estimates, Prepared by David Coady, Ian Parry, Nghia-Piotr Le, and Baoping Shang, May 2019