Communiqué – Le Plan pour une économie verte est un devoir à moitié fait, selon Nature Québec

16 novembre 2020

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Communiqué – pour diffusion immédiate

 

Le Plan pour une économie verte est un devoir à moitié fait,
selon Nature Québec

 

Québec, le 16 novembre 2020 – Nature Québec estime que le Plan pour une économie verte (PEV) manque cruellement d’ambition dans les moyens identifiés pour que le Québec fasse sa part dans l’effort mondial contre la crise climatique. L’organisme réagit à la sortie publique du PEV par le Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et le Premier ministre.

 

Le PEV n’identifie que 40% des mesures qui seront mises en œuvre pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5% d’ici 2030. « Nous avons appris que le bureau du Premier ministre a sabré de nombreuses mesures dans la version du PEV qui faisaient consensus parmi les expert-es consultés et le ministère.  Maintenant, avec un plan qui n’identifie que 40% des mesures nécessaires pour atteindre notre cible, le gouvernement n’a remis qu’un devoir à moitié fait », illustre Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

 

Nature Québec demande au gouvernement de faire preuve de cohérence et de courage. « Toutes les décisions et les politiques gouvernementales doivent être réfléchies en fonction de leur impact sur l’atteinte de notre cible collective. Des agrandissements d’autoroute qui encouragent l’auto solo et des projets d’énergies fossiles comme GNL/Gazoduq doivent être refusés. Il est temps d’écouter la science pour régler la crise climatique, comme le gouvernement écoute la science pour prendre ses décisions durant la crise sanitaire », explique Mme Simard.

 

L’organisme rappelle par ailleurs que la cible du Québec pour 2030 n’est déjà pas assez ambitieuse selon les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). « Le GIEC a démontré que pour limiter le réchauffement mondial sous le seuil sécuritaire de 1,5 °C, il faut que l’humanité réduise ses émissions de 50% d’ici 2030. En tant qu’État développé, le Québec a en main la technologie et les ressources nécessaires pour avoir une cible plus ambitieuse et l’atteindre en 10 ans », estime Mme Simard. 

 

En outre, bien que Nature Québec salue l’objectif de carboneutralité pour 2050, qui est aussi recommandé par le GIEC et qui a été adopté par de nombreuses législations partout dans le monde, l’organisme craint qu’il relève de la pensée magique sans moyens concrets pour l’atteindre. « Il ne faut pas oublier que la cible de réduction de 20% des GES pour 2020 a été tout simplement abandonnée après des années de stagnation et même d’augmentation des émissions. Il faut maintenant instaurer un budget carbone et inclure les cibles pour 2030 et 2050 dans la loi pour s’assurer qu’elles ne soient pas aussi abandonnées », conclut Mme Simard. 

 

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Pour information :

Alice-Anne Simard, Nature Québec
418-803-4992
alice-anne.simard@naturequebec.org

À propos de Nature Québec

Nature Québec est un organisme national sans but lucratif œuvrant à la conservation des milieux naturels et à l’utilisation durable des ressources depuis 1981. Appuyée par un réseau de scientifiques, son équipe mène des projets et des campagnes autour de 4 axes : la biodiversité, la forêt, l’énergie et le climat, ainsi que l’environnement urbain. L’organisme regroupe plus de 90 000 membres et sympathisant-es,  40 groupes affiliés et est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Partout au Québec, on sensibilise, mobilise et agit en vue d’une société plus juste, à faible empreinte écologique et climatique, solidaire du reste de la planète.

Pour en savoir plus : https://naturequebec.org/