Communiqué de presse
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Des scientifiques internationaux critiquent le gouvernement Trudeau pour ses tentatives d’entraver des mesures visant à stopper la dégradation des forêts
Québec, 8 novembre 2023 – Le gouvernement du Canada est pointé du doigt pour son incapacité à reconnaître et à remédier à la dégradation de ses forêts, ce qui entrave les progrès mondiaux en matière de protection des forêts et pourrait compromettre ses exportations de bois d’œuvre.
Plus de 100 scientifiques en provenance de 7 pays ont écrit au Premier ministre canadien, Justin Trudeau, exhortant son gouvernement à cesser d’entraver les politiques forestières internationales visant à mettre un terme à la dégradation des forêts. Leur lettre lui demande de reconnaître et de remédier aux graves dommages que l’exploitation forestière industrielle cause aux forêts du Canada.
Les scientifiques appellent le gouvernement Trudeau à «reconnaître et à s’attaquer à la dégradation des forêts sur son propre territoire […] et à soutenir plutôt qu’à entraver l’élaboration de politiques mondiales visant à mettre un terme à la dégradation des forêts.»
La lettre répond aux pressions exercées par les responsables fédéraux canadiens contre une loi de l’Union européenne interdisant l’importation de bois et d’autres produits liés à la déforestation et à la dégradation des forêts. Depuis l’adoption de cette loi, les responsables provinciaux et fédéraux ont entrepris des «mesures défensives» visant à redéfinir la notion de «dégradation» pour accommoder les intérêts de l’industrie forestière.
«Les impacts forestiers non durables ne se limitent pas qu’aux tropiques», a déclaré le Dr Dominick DellaSala de Wild Heritage. «Le gouvernement du Canada pourrait essayer de contourner cette nouvelle loi de l’UE, mais il ne peut échapper à l’examen scientifique de ses pratiques d’exploitation forestière extrêmement dommageables, considérées parmi les pires pour les régions tempérées et boréales du monde, et au fait que son industrie s’éloigne de plus en plus des politiques mondiales et des marchés internationaux.»
Les auteurs de la lettre précisent que «l’exploitation forestière industrielle des forêts primaires et anciennes dégrade invariablement ces forêts», réduisant leur valeur pour le climat, la biodiversité et les services écosystémiques rendus, tels que la filtration de l’eau. En revanche, le gouvernement du Canada soutient que l’exploitation de ces forêts consiste en de «l’aménagement forestier durable» et n’a pas reconnu la dégradation qu’elle entraîne.
«Les forêts primaires et anciennes sont des écosystèmes dynamiques et interconnectés», a déclaré la Dre Suzanne Simard de l’Université de la Colombie-Britannique. «Quelles que soient les allégations de durabilité ou le nombre d’arbres que l’industrie replante, la perte de ces forêts est irrémédiable.»
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Renseignements
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