Communiqué – GNL Québec coûterait cher à Hydro-Québec: une autre raison de le rejeter

29 janvier 2021

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Communiqué de presse
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En plus d’être inacceptable socialement et environnementalement

GNL Québec coûterait cher à Hydro-Québec:
une autre raison de le rejeter

 

 

Saguenay, Montréal, Québec – La Coalition Fjord, Greenpeace Canada et Nature Québec alertent aujourd’hui la population sur la situation inquiétante concernant les coûts de GNL Québec pour Hydro-Québec et les besoins supplémentaires en électricité qui seraient nécessaires si le projet d’usine de liquéfaction de gaz fossile allait de l’avant. Selon l’État d’avancement 2020 du Plan d’approvisionnement 2020-2029 d’Hydro-Québec, il est prévu que de nouveaux approvisionnements de long terme soient requis pour répondre aux besoins en énergie à compter de la fin de 2026.

 

En effet, la société d’état prévoit dès cette année aller en appel d’offres pour de l’énergie supplémentaire à partir de 2027 et ce, avant même de considérer l’alimentation en électricité de 4,6 TWh (soit la consommation d’environ 200 000 maisons) qui serait nécessaire si l’usine de GNL Québec est construite[1]. En comparaison, le complexe de la Romaine (un aménagement hydroélectrique) produira 8 TWh une fois les travaux complétés.

 

Les groupes demandent à Hydro-Québec de donner l’heure juste sur les conséquences potentielles, à court et à long terme, de l’utilisation d’une importante quantité de notre électricité renouvelable qui servirait à liquéfier le gaz fossile de GNL Québec.

 

« Une incohérence énorme existe entre ce que dit et ce que fait Hydro-Québec. On parle d’une quantité d’énergie impressionnante, l’équivalent de la consommation d’environ 200 000 maisons, qui aurait dû apparaître au Plan d’approvisionnement déposé à la Régie de l’énergie du Québec. D’autant plus qu’Hydro-Québec a déposé un avis de projet au ministère de l’Environnement pour la construction d’une ligne de 345 kV de 45 kilomètres allant du poste Saguenay jusqu’à l’usine projetée », explique Jean Paradis, responsable des dossiers énergétiques à la Coalition Fjord.

 

 

Hydro-Québec n’a pas la capacité d’alimenter GNL Québec

 

Selon les groupes, l’alimentation en énergie – non planifiée – de 4,6 TWh pour l’usine de GNL Québec devancerait le point de rupture prévu pour 2027 et augmenterait de manière significative le déficit d’approvisionnement, obligeant des appels d’offres pour de nouveaux approvisionnements. Or, les coûts des nouveaux appels d’offres sont beaucoup plus élevés que le bas tarif L préférentiel de 3,28 c/kWh qui serait consenti à GNL Québec.

 

« Si l’usine de liquéfaction de GNL va de l’avant, elle va s’accaparer d’une quantité importante d’électricité renouvelable du Québec et augmentera significativement le déficit d’approvisionnement déjà prévu par Hydro-Québec pour 2027. Voilà une autre bonne raison pour le gouvernement Legault de rejeter GNL Québec alors qu’il faut concentrer toute notre énergie à décarboner l’économie et à créer des emplois verts. Il serait totalement insensé que les électrons renouvelables du Québec soient utilisés pour permettre une augmentation de la production et de l’exportation de gaz produit par fracturation hydraulique en Alberta. Au lieu d’utiliser notre électricité renouvelable pour aider GNL Québec à produire du gaz sale, le Québec devrait l’utiliser pour décarboner les transports et notre économie, voire même aider nos juridictions voisines à sortir des énergies fossiles. », a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.

 

 

GNL ferait plus que doubler les besoins additionnels d’approvisionnement de long terme

 

L’État d’avancement 2020 du Plan d’approvisionnement 2020-2029 (p.21) prévoit des besoins additionnels d’approvisionnements de long terme de 3,3 TWh en 2029. Or, si l’usine de GNL Québec va de l’avant, il faudrait ajouter des besoins de 4,6 TWh à la prévision des besoins énergétiques. Cela représenterait une augmentation de plus de 100% des besoins d’approvisionnements de long terme identifiés par Hydro-Québec. GNL ferait donc plus que doubler les besoins additionnels d’approvisionnements de long terme.

 

« Les opérations d’Hydro-Québec doivent absolument être harmonisées avec les orientations gouvernementales en matière de transition énergétique. Notre société d’État doit être utilisée pour s’attaquer à la crise climatique sur le sol québécois, et non pour exporter du gaz albertain. Comme une gigantesque quantité d’électricité disponible à faible coût est essentielle pour que GNL puisse espérer rentabiliser son usine, le gouvernement et Hydro-Québec, mais aussi l’ensemble des Québécois et Québécoises, se retrouveraient à financer l’utilisation d’une énergie renouvelable pour exporter une énergie extrêmement polluante. », explique Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

 

[1] Voir les affirmations de Tony Le Verger de GNL Québec sur la consommation envisagée. CONSULTATION PUBLIQUE SUR LE PROJET DE CONSTRUCTION D’UN COMPLEXE DE LIQUÉFACTION DE GAZ NATUREL 22 septembre 2020 en PM. Document p. 113

 

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Loujain Kurdi, Conseillère aux communications
Greenpeace Canada
+1 514 577-6657
loujain.kurdi@greenpeace.org 

Jean Paradis, Responsable des dossiers énergétiques
Coalition Fjord
+1 418 487-4372

 

À propos de Nature Québec

Nature Québec est un organisme national sans but lucratif œuvrant à la conservation des milieux naturels et à l’utilisation durable des ressources depuis 1981. Appuyée par un réseau de scientifiques, son équipe mène des projets et des campagnes autour de 4 axes : la biodiversité, la forêt, l’énergie et le climat, ainsi que l’environnement urbain. L’organisme regroupe plus de 90 000 membres et sympathisant-es,  40 groupes affiliés et est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Partout au Québec, on sensibilise, mobilise et agit en vue d’une société plus juste, à faible empreinte écologique et climatique, solidaire du reste de la planète.

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