Communiqué – Plus de 110 000 signatures contre GNL/Gazoduq

8 décembre 2020

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Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

 

 

Plus de 110 000 signatures contre GNL/ Gazoduq
Pétition remise aux élu.es à l’Assemblée nationale

 

 

Québec, le 8 décembre 2020 – Des groupes citoyens et des organismes environnementaux ont présenté aujourd’hui aux élu.es une pétition regroupant plus de 110 000 signatures contre GNL/Gazoduq à l’Assemblée nationale. Selon les groupes, la pétition déposée est une preuve de plus que le projet ne bénéficie d’aucune acceptabilité sociale.

 

« Avec plus de 110 000 signatures, c’est l’une des plus grosses pétitions environnementales de l’histoire du Québec. Aussi, rappelons la participation citoyenne historique au BAPE cet automne et le fait que 80% des présentations durant ce BAPE étaient contre le projet sans oublier la mobilisation citoyenne au Saguenay : 8 manifestations, 15 assemblées citoyennes et 17 conférences et présentations en deux ans seulement. Nous refusons de voir le fjord du Saguenay transformé en autoroute de méga-méthaniers et nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le béluga disparaît. » explique Adrien Guibert-Barthez de la Coalition Fjord.

 

Ce sont des groupes citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue et du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ont lancé la pétition au départ. Depuis plus de deux ans, la mobilisation citoyenne contre le projet bat son plein dans ces deux régions, ainsi qu’en Mauricie et sur la Côte-Nord. Rappelons qu’un sondage de la semaine dernière montre que près de la moitié de la population s’oppose au projet, contre seulement le tiers de la population en faveur.« Ce sont nos communautés qui seraient les plus touchées si le projet voit le jour. Nous ne voulons pas d’un pipeline qui fracture le territoire sur plus de 780 km et endommage des milliers de cours d’eau. Nous continuerons de nous battre contre GNL/Gazoduq jusqu’à ce que ce projet destructeur soit définitivement abandonné », indique François Gagné de la Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda.

 

Les groupes rappellent que l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des motions  appuyant l’Accord de Paris (16 novembre 2016) et déclarant l’urgence climatique (25 septembre 2019). « Ce projet gazier ne peut exister et être rentable que si les pays abandonnent l’Accord de Paris, chose que la population du Québec n’acceptera jamais. Les député-e-s ne peuvent pas reconnaître l’urgence climatique d’un côté et appuyer GNL de l’autre sachant que le projet entraînerait des émissions mondiales annuelles de plus de 50 millions de tonnes de GES, soit l’équivalent de la pollution générée par plus de 10 millions de véhicules par an pendant 25 ans. Le gouvernement doit rejeter ce projet qui serait un désastre pour le climat et pour lequel il n’y a pas d’acceptabilité sociale », dénonce Patrick Bonin de Greenpeace Canada.

 

Le texte de la pétition mentionne non seulement les impacts potentiels du projet sur le climat mondial, mais aussi sur la biodiversité québécoise. « GNL/Gazoduq détruirait et fragmenterait l’habitat de plusieurs espèces, incluant des espèces menacées ou vulnérables comme le carcajou, la tortue mouchetée, la paruline du Canada, les chauves-souris et le béluga du Saint-Laurent, une espèce emblématique sur le bord de l’extinction. Alors que nous assistons présentement à la sixième extinction de masse, donner le feu vert à un projet qui accélérerait la dégradation de la biodiversité au Québec serait irresponsable », affirme Alice-Anne Simard de Nature Québec.

 

Non seulement les signataires de la pétition demandent au gouvernement Legault de rejeter le projet, ils et elles demandent également de ne financer d’aucune façon le projet avec des fonds publics, ce qui fait écho au sondage diffusé le 2 décembre démontrant que la majorité des Québécois-e-s sont défavorables à une participation financière des gouvernements dans ce projet. « GNL/Gazoduq est en sérieuse difficulté financière et l’entreprise sait très bien que sans argent public, son projet d’exportation de son gaz dispendieux sur un marché mondial saturé ne sera jamais viable. Le gouvernement serait mal avisé d’engloutir l’argent des contribuables dans ce puits sans fond; il doit écouter la population et proposer des projets de développement économique d’avenir », conclut Marc-André Viau d’Équiterre.

 

 

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

En soutien aux ONG:

Loujain Kurdi, Conseillère en communications
+1 (514) 577-6657
loujain.kurdi@greenpeace.org

Adrien Guibert-Barthez, Représentant les groupes citoyens et la Coalition Fjord
Coalition Fjord
(418) 376-3371

 


 

Over 110,000 signatures against the ‘GNL Québec ’ complex
Petition presented to elected officials at the National Assembly

 

 

Quebec City, December 8, 2020 – Today, citizen groups and environmental organizations presented elected officials in the National Assembly with a petition against GNL Québec. Signed by more than 110,000 people, the submitted petition is further proof that the project has no social license, the groups say.

 

« With over 110,000 signatures, this is one of the largest environmental petitions in Quebec’s history. Also, let us recall the historic citizen participation in the BAPE this fall and the fact that 80% of the presentations during this BAPE were against the project, not to mention the citizen mobilization in Saguenay including 8 protests, 15 citizen assemblies and 17 conferences and presentations in only two years. We refuse to see the Saguenay Fjord transformed into a highway of supertankers and we will not sit idly while the beluga disappears, » explains Adrien Guibert-Barthez, co-spokesperson of Coalition Fjord.

 

It was citizen groups in Abitibi-Témiscamingue and Saguenay-Lac-Saint-Jean that initially launched the petition over two years ago. Citizen mobilization against the project has been in full swing in these two regions for more than two years now, as well as in Mauricie and the North shore. Let us recall that a poll conducted last week shows that nearly half of the population is opposed to the project, against only a third of the population in favour. « It is our communities that would be the most affected if the project sees the light of day. We don’t want a pipeline that fractures more than 780 km of land and damages thousands of streams. We will continue to fight against GNL Québec  until this destructive project is definitively abandoned, » says François Gagné, spokesperson of the Rouyn-Noranda Anti-Pipeline Coalition.

 

The groups point out that the National Assembly unanimously adopted motions supporting the Paris Accord back on November 16, 2016 and declared a climate emergency last year on September 25, 2019. « This gas project can only exist and be profitable if countries abandon the Paris Accord, and that is something Quebecers will never accept. MPs cannot recognize the climate emergency on one hand and support liquefied natural gas as a supposedly transitional energy on the other knowing that the project would result in annual global emissions in excess of 50 million tonnes of GHGs. That’s the equivalent of over 10 million vehicles per year polluting for 25 years. The government must reject this project, which would be a disaster for the climate and for which there is no social acceptability, » says Patrick Bonin of Greenpeace Canada.

 

The text of the petition mentions not only the potential impacts of the project on the global climate, but also on Quebec’s biodiversity. « GNL Québec  would destroy and fragment the habitat of several species, including threatened or vulnerable species such as the wolverine, Blanding’s turtle, the Canada warbler, bats and the St. Lawrence beluga whale, an emblematic species on the verge of extinction. At a time when we are currently witnessing the sixth mass extinction, giving the green light to a project that would accelerate the degradation of biodiversity in Quebec would be irresponsible, » says Alice-Anne Simard of Nature Québec.

 

Not only are the signatories of the petition calling on the Legault government to reject the project, they are also asking that the project not be financed in any way with public funds, which echoes the survey released on December 2nd showing that the majority of Quebecers are opposed to government financial participation in this project. « GNL Québec is in serious financial difficulty and the company knows full well that without public money, its project to export its expensive gas to a saturated world market will never be viable. The government would be ill-advised to spend taxpayers’ money on this bottomless well: it must listen to the population and propose future economic development projects, » concludes Marc-André Viau of Équiterre.

 

 

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On behalf of NGOs:
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+1 (514) 577-6657
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Representing citizen groups and the Coalition Fjord:
Adrien Guibert-Barthez,
Coalition Fjord
(418) 376-3371

 

À propos de Nature Québec

Nature Québec est un organisme national sans but lucratif œuvrant à la conservation des milieux naturels et à l’utilisation durable des ressources depuis 1981. Appuyée par un réseau de scientifiques, son équipe mène des projets et des campagnes autour de 4 axes : la biodiversité, la forêt, l’énergie et le climat, ainsi que l’environnement urbain. L’organisme regroupe plus de 90 000 membres et sympathisant-es,  40 groupes affiliés et est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Partout au Québec, on sensibilise, mobilise et agit en vue d’une société plus juste, à faible empreinte écologique et climatique, solidaire du reste de la planète.

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